Crédit immobilier : pourra-t-on faire des économies en 2024 ?
- Quelles perspectives pour 2024 ?
Il est envisageable que d'ici 2024, la tendance à la baisse des prix immobiliers non seulement perdure, mais s'accentue également, avec une réduction moyenne d'environ 4%. En ce qui concerne les transactions immobilières, leur volume devrait continuer à décliner, jusqu’en septembre 2024, selon les prévisions d’Empruntis.
Si les taux d'emprunt venaient à diminuer en 2024, ceux qui ont souscrit un prêt immobilier en 2023, au moment où les valeurs étaient à leur plus haut, pourraient envisager de renégocier ou de racheter leur crédit, à condition que l'écart entre les deux taux soit d'au moins 70 points de base. À l'heure actuelle, le taux moyen sur 20 ans se situe autour de 4,50%, hors assurance et coût des garanties.
- Nouvelles conditions d’octroi en janvier 2024
Le régulateur a enfin décidé de modifier les règles strictes du HCSF (Haut conseil de stabilité financière) qui encadrent le crédit immobilier depuis trois ans, mais les attentes étaient plus élevées en termes de mesures visant à faciliter l'accès au crédit immobilier :
La durée d'emprunt reste limitée à 25 ans, sauf exceptions autorisées jusqu'à 27 ans dans le neuf (VEFA) et dans l'ancien, sous condition de travaux de rénovation représentant 10% du coût total de l'opération, comparativement aux 25% précédents.
Le taux d'endettement sera désormais calculé en excluant les intérêts d'un éventuel prêt-relais, mais il reste plafonné à 35% des revenus nets, assurance emprunteur comprise, quel que soit le reste à vivre.
De plus, une nouvelle possibilité sera offerte aux demandeurs dont la demande de prêt a été rejetée malgré leur solvabilité : celle de faire réexaminer la décision de refus par une seconde commission.
Enfin, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) constitue une forme de prêt additionnel visant à financer une portion de l'achat du logement, en complément d'un crédit immobilier. (Pour plus d’information sur le PTZ vous pouvez consulter l’article :
Selon les experts économiques cités par Magnolia.fr, il est peu probable que la BCE modifie sa politique monétaire avant l'été 2024. Cependant, une note optimiste peut être raisonnablement envisagée, car simultanément, le taux de la dette française enregistre une contraction significative. Un autre indicateur pris en compte par les banques pour définir leurs taux, l'OAT 10 ans (obligation d'État à 10 ans), a chuté de 3,6% en octobre à 2,6% en décembre.
Par ailleurs, le début d'une reconstitution des marges bancaires devrait entraîner une plus grande souplesse dans les critères d'octroi de crédits bancaires. Cependant, la demande restera limitée, principalement du fait de la prédominance des secundo-accédant. En conséquence, le nombre de biens disponibles à la vente devrait continuer d'augmenter.
Sources : Empruntis et Magnolia.fr